Morlange, ce samedi matin, 8 novembre 2014, vers 9 h 30
Le soleil est au rendez-vous, le pressoir, la râpe, les cagettes de pommes sont en place et les participants sont impatients de commencer la grande aventure du pressurage des pommes, sous l’égide de Jean-Pierre.
Les hommes présents ont pris l’initiative des manœuvres, tandis qu’un gâteau… aux pommes, bien entendu ! est distribué pour donner du cœur à l’ouvrage. Les jeunes enfants qui virevoltent autour des adultes sont curieux de voir ce qui va se passer.
Les pommes des cagettes sont versées dans la râpe pour être réduites en morceaux et ces morceaux s’accumulent dans le réceptacle en dessous de la râpe. Ils sont ensuite conditionnés dans des sacs en filet et mis dans la claie.

Les pommes sortent de la râpe en morceaux

Les pommes râpées sont mises dans des sacs pour être pressées
La structure de ce pressoir est classique : une vis est ancrée au centre d’un socle (ou maie) porté par un piétement. Il comporte une rainure circulaire qui permet de récupérer le jus des pommes et de caler la claie. La claie est une sorte de cylindre sans fond composé de lames verticales, non jointes, assemblées par des cerclages métalliques à la façon d’un tonneau. Le jus récupéré est conduit vers l’extérieur par une goulotte prolongeant la rainure.
A peine le premier filet est-il posé dans la claie que le jus commence à couler. Jean-Pierre empile des cales entre les sacs en prenant soin de toujours les croiser, afin que la pression soit mieux répartie. Quand sacs et cales sont en place, on introduit une longue barre en fer dans la sellette de pressage (bloc de métal percé d’un trou et enfilé sur la tige) pour exercer une pression sur les cales en bois qui, à leur tour, répercutent l’effort sur le couvercle du pressoir.

Les pommes râpées sont mises dans le pressoir avec des plots en bois

Des plots sont ajoutés pour que les morceaux de pommes soient davantage pressurés.

Tous les blocs de bois sont mis et Jean-Pierre commence à presser

Jean-Pierre commence à pressurer les pommes râpées
Comme cette manœuvre s’avère un peu difficile, Christian graisse la vis sans fin, sous l’oeil inquiet de Jean-Pierre qui craint que l’huile, pourtant alimentaire, ne s’infiltre jusque sous la presse. La vis sans fin retrouve une nouvelle jeunesse et la barre tourne, tourne, tandis que le jus coule, coule…

Le jus de pomme s’écoule du pressoir
Ce jus est recueilli dans un récipient, puis versé dans un Cubitainer muni d’un robinet qui permet aux participants de remplir leurs bouteilles de jus de pommes… Toutefois, adultes et enfants sont impatients de goûter au plus vite ce savoureux jus ambré de pommes dans des verres jetables en amidon de maïs.

Le jus obtenu est versé dans un jerrican

Le jus est mis en bouteille
Il faut environ 1,5 kg à 3 kg de pommes pour fabriquer un litre de jus de pomme avec un pressoir manuel.
Pendant le pressurage des pommes, c’est l’occasion pour tous de parler de choses et d’autres, d’évoquer diverses utilisations du jus de pomme, d’échanger des recettes pour accommoder les légumes de l’AMAP, comment faire sa propre choucroute ou d’autres recettes de lacto-fermentation très simples à réaliser avec des bocaux en verre, etc. Pour les personnes intéressées par ce sujet, un blog très bien expliqué est conseillé : http://www.nicrunicuit.com/
Vers midi, Jean-Pierre entreprend le nettoyage de la râpe et du pressoir, puis tout le monde s’éparpille : le pressurage des pommes est terminé et le jus mis en bouteilles est emporté par chaque participant !